dimanche 2 septembre 2012

Récit du 25 juillet : J+17

J+17 : Chapelle d'Héas (1520m) - Hourquette d'Héas(2608m) - Hourquette de Chermentas - refuge de Barroude (2373m)
D+1335m

D-590m
Chapelle d'Héas, 10h
Campbieil à gauche
Piau Engaly caché en bas ...
Nous prenons un petit-dèj très confortable avant de partir ! Et c'est vers 10h, regonflés à  bloc mais conscients des difficultés qui nous attendent que nous quittons Flavien et Solyane sur le parking de la chapelle d'Héas. Il fait toujours un temps superbe, pas de dégradation à l'horizon immédiat, très rassurant pour la suite alpine à venir. Bien que ce soit une demi-étape aujourd'hui,  nous devons faire 1300m de dénivelé positif, et atteindre la Hourquette d'Héas n'est pas de tout repos pour un premier jour chargé au maximum.  Nous manquons de partir vers la Gela, petit détour vite corrigé. La vue depuis la Hourquette est magnifique, un rien aérienne quand on grimpe jusqu'à l'abri de pierre ouvert : un lieu idéal pour un pique-nique. Beaucoup de monde monte à Barroude ce soir on dirait.

...vus de la hourquette.
L'immanquable silhouette...
...du pic de gerbat.
Au refuge nous retrouvons le lieu où nous avions bivouaqué avec Karine, Fred et Cédric il y a quelques années, nous y plantons la tente évidemment. La vue du pic de Troumouse et de cette énorme muraille (le dos de Troumouse) est toujours aussi belle.  Nous prenons un verre et discutons tranquillement en cette fin d'après midi assis à une table devant le refuge. Un Suisse Allemand vient taper la discute avec d'abord le gardien : il fait la HRP à l'envers ( "parce que sinon il faut marcher avec le soleil dans les yeux..." Je renonce à argumenter que le soleil ne reste pas à l'horizon est toute la journée , que les étapes ne s'arrêtent pas à midi, ou que finir avec le vent ou la pluie ou les 2 dans les yeux c'est aussi déplaisant ! ^^  ). Il raconte aussi qu'alors qu'il descendait du sommet de la Munia il a vu un isard faire une chute mortelle sur les rochers et qu'aussitôt une nuée de vautours a fondu sur la dépouille disloquée encore chaude et palpitante. Miam ! Le gardien de préciser alors que les isards ont une maladie qui atteint les yeux et les rend progressivement aveugles, jusqu'à chuter... maladie qu'ils peuvent transmettre au bétail... Je ne relève pas non plus que  les brebis en rang serrées pourraient faire de meilleurs vecteurs de cette maladie que les isards...
Nous avons hésité planter la tente
au bout de la langue d'herbe !
...
Puis c'est un berger qui vient s'asseoir avec le Suisse-Allemand, ils sympathisent  et en arrivent à l'ours forcément. Le berger assène alors que les ours avaient bel et bien disparus des Pyrénées quand on les a réintroduits... et que tout ça c'était du bizness et de la politique. J'avais encore moins envie de parler. En breton on dirait  "Livañ gevier" = peindre des mensonges...  je pensais à Cannelle abattue par un chasseur et bientôt  empaillée dans un musée. J'avais juste envie de manger, d'aller me coucher et de partir loin de Barroude le lendemain.  Le repas fut très décevant : des bêtes nouilles avec du porc... ça passe mieux avec du rouge ! Nous remarquons à une autre table Guillaume et Véro qui après une journée certainement très éprouvante car ils partaient de Gavarnie ( 11 à 12h de marche !) reprennent des forces. Nous allons nous coucher sans tarder, demain est un autre jour !

La veille <<<......................... >>>Le lendemain 

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